💎 #125 · Les produits fĂ©minins sont-ils plus chers que les produits masculins ?

Et aussi : un plan de transformation de l’économie qui ne s’intĂ©resse pas Ă  l’économie, la montĂ©e de QAnon en France et Poutine reconnaĂźt que les sanctions Ă©conomiques affectent l’économie russe

💎 #125 · Les produits fĂ©minins sont-ils plus chers que les produits masculins ?
đŸ—“ïž
Rendez-vous demain jeudi 14 avril 2023 de 20h Ă  21h (heure de Paris) sur Microsoft Teams pour le premier CafĂ© de L’Économiste. Vous pourrez Ă©changer avec Agathe Demarais, Ă©conomiste Ă  The Economist Intelligence Unit spĂ©cialiste des sanctions Ă©conomiques. Obtenir le lien de connexion →

ChĂšre membre Plus, cher membre Plus,

Vous avez peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  entendu parler de la « pink tax ». La « pink tax », c’est l’idĂ©e qu’à type et qualitĂ© de produit Ă©quivalents, les produits de grande consommation Ă  destination des femmes seraient systĂ©matiquement plus chers que les produits de grande consommation Ă  destination des hommes.

Pour autant, est-ce que la pink tax existe ? Et si elle existe, dans quelle mesure les produits à destination des femmes sont-ils plus coûteux que les produits à destination des hommes ?

Pour rĂ©pondre Ă  cette question de maniĂšre rigoureuse, il est nĂ©cessaire de prendre en compte tous les produits de grande consommation — et pas seulement quelques-uns. L’objectif de cette prĂ©caution est de se protĂ©ger du biais de sĂ©lection (on tire une conclusion Ă  partir d’un Ă©chantillon qui n’est pas reprĂ©sentatif), et potentiellement du biais de confirmation (on tire une conclusion en ne prenant en compte que les donnĂ©es et arguments qui vont dans le sens de la conclusion que l’on souhaite dĂ©fendre, en oubliant les autres).

Trois Ă©conomistes ont publiĂ© l’an dernier un working paper dans lequel elles mesurent, sur donnĂ©es amĂ©ricaines, les diffĂ©rences de prix entre les produits de grande consommation Ă  destination des femmes, et les produits de grande consommation Ă  destination des hommes.

Les trois chercheuses trouvent qu’il y a bien des diffĂ©rences de prix entre les produits de grande consommation Ă  destination des femmes, et les produits de grande consommation Ă  destination des hommes. Souvent, cette diffĂ©rence est au dĂ©savantage des produits de grande consommation Ă  destination des femmes. Ce qui valide l’existence d’une pink tax, non ?

En rĂ©alitĂ©, pas vraiment. Les donnĂ©es montrent mĂȘme qu’au contraire, il n’existe sans doute pas de pink taxaux États-Unis. Comment expliquer cet apparent paradoxe ?