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Ou pourquoi diffuser les connaissances scientifiques ne suffit peut-être pas pour lutter contre la désinformation et les pseudosciences
Olivier Simard-Casanova
Nancy, Lorraine, France
Économiste, data scientist, conférencier et auteur indépendant
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Sans s’y réduire, le scepticisme scientifique repose sur la connaissance des sciences. La zététique s’est par exemple construite sur l’analyse scientifique des phénomènes paranormaux. Plus récemment, le scepticisme scientifique a servi à contrer les théories conspirationnistes sur les vaccins contre le COVID-19, ou encore la propagande de la Russie dans sa guerre illégale contre l’Ukraine.
Quels sont les freins qui empêchent une personne d’avoir une bonne culture scientifique — c’est-à-dire une bonne connaissance des résultats scientifiques établis ?
Dans un working paper récent, deux économistes ont comparé les connaissances en science économique d’un panel d’économistes, aux connaissances en science économique du grand public américain.
En plus de constater que le grand public a une mauvaise culture scientifique en économie, le working paper suggère que l’idéologie, la religion et la politique sont d’importants freins à la culture scientifique. Inversement, avoir des diplômes ne garantirait pas d’avoir une bonne culture scientifique.
S’ils sont confirmés par d’autres travaux, ces résultats sont d’après moi inquiétants. Le working paper met par exemple en évidence un grand décalage sur les taxes carbone : alors que les économistes sont très largement d’accord sur leur efficacité, le public est nettement plus prudent. À tort. Or, une prudence inutile ralentit sans doute l’adoption des taxes carbone, un outil pourtant efficace pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
Plus fondamentalement, le working paper suggère que « naïvement » diffuser des connaissances scientifiques ne suffit peut-être pas pour améliorer la culture scientifique — ni pour lutter contre la désinformation et les pseudosciences.
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